- Author:
- Cupet, P.
- Publication Info:
-
Ithaca, NY:
Cornell University Library,
1893,
pg 222
Text on page 222
LE TOUR DU MONDE.
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dc mort violente.' La distinction entre hommes libres et esclaves y subsiste. La existence sa y passe comme sur la terre. Les sauvages semblent na attacher a cette vie future aucune idee de recompense ou de chatiment. Toutefois les Bahnar croient qua il est plus ou moins difficile de sa y rendre, suivant la fa^on dont on a vecu sur la terre.
Armes, facon de combattre. a
Gomme armes offensives, les sauvages ont le sabre a deux mainsv la lance, le javelot, la arbalkte, la arc et les fleches.
Dans le voisi-nage de la Annam ou du Laos, quel-ques-uns posse-dent des fusils a pierre.
Leur seule arme defensive est un bouclier circulate, de 80 centimetres environ de largeur, legfc-rement bombe a la partie centrale.
Gelui des Gedang est en forme da ecu.
Quand ils par-tent en guerre, ils sa entourentla poi-trine da etoffes roulees et croisees en tous sens, pour la garantir des fleches et des coups de sabre.
A la chasse des grands animaux, et quelquefois en campagne, ils se servent de fleches empoisonnees. La portee de leur arc ordinaire est k peu pres celle da une charge de plomb dans un fusil de chasse. Celui dont ils se servent a la chasse de la elephant est enorme; il faut deux hommes pour le tendre. Les fland ches sont en bambou durci au feu. La extremite, enduite de poison, est generalement rapporte'e, de fa^on a se casser dans la plaie et a y rester.
1. Gravure de Rousseau, d'apres une photographie du commandant Trumelet-F aber
Les differentes peuplades emploient toutes indiffe-remment les armes que je viens da enumerer. Mais chacune da elles. suivant le genre de combat dont elle a la habitude, a adopte celle dont la pratique lui a demontre la superiorite.
Les Davak et les Gedang, vivant au milieu de pays
montagneux ct tres boises, ont une predilection marquee pour la lance et le javelot; les Rad6 pr6-ferent 1a arc; leS Djiarai et leS Tiom-Poueun, le
sabre a deux mains.
Tous excellent dans la art de se dissimuler dans les broussailles et les hautes herbes, de tendre des em-buscades et d organiser des defenses accessoires.
Les plus employees sont leS abatis et les Ian-cettes, faites, comme les Ae~ ches, en bambou durci au feu, et plantees dans le sol suivant une certaine inclinai" son. Ca est unA arme terribly tranchante et ace-ree comme une lame da acier-Elles sont de di' ferentes gran' deurs, suivant
qua on veutblessef la ennemi aux jam' bes ou au ventre* Des piquets,
solidementenfon
ces dans le sol et dissimules dans la herbe, sont plants un peu en avant pour faire trebucher.
Les grands villages, en terrain decouvert, ne so generalement entoures da aucune fortification. nombre des guerriers en impose plus que les meillelire" enceintes. Les moins importants ont une, deux, sA u^ vent trois de celles-ci, distantes de quelques mA treSje formees da un parapet en terre surmonte da une haie bambous ou de nieux. Les portes sont etroites et peU