- Author:
- Veth, D. D. (Daniel David)
- Publication Info:
-
Ithaca, NY:
Cornell University Library,
1880,
pg 192
Text on page 192
192 LE TOUR DU MONDE.
bait pas da averse sur la t6te; car nos soins na empe-cherent pas que tout ce que nous touchions fut com
pl^tement mouilld.
Le jour suivant, nous eumes a faire da autres ten-tatives pour gagner le sommet, ou du moins pour sortir des bois. Van Hasselt et les deux guides da un cote, moi avec deux coolies de la autre, nous nous mimes en route. On eut cette fois la chance de reussir des deux parts. Van Hasselt, apres un grand detour, parvint a rejoindre, au-dessus des murs de roches a pic qui se dressaient devant nous, le ruisseau sur les bords duquel nous etions et a le suivre pendant quel-que temps. De mon cdte, je trouvai un sentier de
chfcvres sauvages que les coolies ameliorerent a force de nous tailler un passage dans le fourre, et, en le suivant, nous pumes arriver au-dessus de la partie herbue de la montage.
Comme le chemin decouvert par van Hasselt na etait pas difficile, selon lui, et oftrait da ailleurs moins a elaguer; comme en outre, d'apres son estime, il na y avait guere plus da une demi-heure de marche entre le sommet et certain endroit qua il avait trouve et qui etait non seulement le plus haut point ou il y eut encore de la eau, mais aussi le plus propre a recevoir une hutte, nous primes le lendemain matin la itine-raire qua il avait indique.
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A vrai dire, je trouvai qua en cette occasion van Hasselt avait ete un peu trop optimiste; cet itineraire laissait beaucoup a desirer sous tous les rapports; par compensation la emplacement du bivouac etait excellent et surtout il avait la avantage da etre bien a la abri du vent. Nous y construisimes done, a deux mille neuf cent cinquante metres da altitude, une cabane avec plus de soin que da habitude, parce que nous devions y sejourner plusieurs jours. Le toit fut fait avec les morceaux de preiart qui, en marche, enveloppaient les paquets. Pour construire les murs, on alia couper dans les bois force branchages que Ton se mit a entrelacer et a serrer etroitement et
p. 188). a Dessin de Th. Weber.
assez artistement les uns contre les autres. Neannioins, a cette hauteur, les arbres, exposes a tous les souffles et au froid, poussent un peu rabougris et na ont que de petites feuilles : aussi la epaisseur des parois fut-elle insuffisante pour nous garantir completement. A cet inconvenient prfcs, nous na eumes qua a nous fell' citer de notre installation. La case avait juste la grandeur necessaire pour recevoir nos deux lits de camp, la table et les sieges; mais ea etait assez : beaucoup da habitants des villes ne sont guere plus au large.
D. D. Veth.
(La suite a la prochaine livraison.)
