- Author:
- Harmand, Jules
- Publication Info:
-
Ithaca, NY:
Cornell University Library,
1880,
pg 248
Text on page 248
248
LE TOUR DU MONDE.
Je ma evertue longuement a recueillir quelques notions sur le Se-Bang-hieng, grand affluent de la rive gauche, qui se jette dans le Nam-Khong en face de Kemmerat, et dont le commandant de Lagree a explore une faible partie. Les renseignements que la on me dorme sont tres confus, et ja en conclus que les Laotiens de ce pays-ci na y penktrent que rarement et ne sa y aventurent jamais bien loin. Toutefois, tout
le monde sa accorde a me dire que pour pouvoir re-monter a plus de deux journees il faudrait attendre les hautes eaux. On ma assure cependant qua il serait possible, en partant de Kemmerat, da arriver en quinze nuits au Meuong-Kko (ea est-a-dire en Annam). Mais personne ne sut me dire par quels chemins on pas-sait, quels villages on trouvait sur sa route, sauf un seul, qui sa appelle Ph6ng, quelles populations habi-
Visite du gouverneur de
taient le pays, et Von ne put me citer aucun homme ayant jamais accompli ce voyage : si done quelques relations ont existe entre les Annamites et cette partie de la vallee du Me-kh6ng, elles remontent bien loin et na ont jamais ete que tres irregulieres.
Je suis oblige de reconnaitre que ja avais calomnie Factivite des mandarins de Kemmerat, car je peux partir avant midi, resultat exceptionnel que je dois
Kemmerat (voy. p. 246).
attribuer a la reclamation du prince de Bassac, et a la idee que ja ai eue de ne pas vouloir debarquer.
Le soir, nous arrivons a un rapide, nomme Kheng ' Don Saa, forme par une serie da iles, da ilots et de bancs de roches aigues, qui ne laissent plus, a cette Epoque, qua un chenal etroit et tortueux, ou 1 eau bouillonne da une maniere effrayante. II expose a de tr^s grands dangers, et je ne la ai pas franchi sans