- Author:
- Malglaive, J. de (Joseph)
- Publication Info:
-
Paris:
E. Leroux,
1902,
pg 176
Text on page 176
176
MISSION PAVIE
la foret de toute beaute qui se mire aux eaux du Se, calmes et profondes entre les rapides. Ceux-ci, en la saison actuelle, sont autant de defiles propices aux coups de main. Ils sont encombres de lauriers-roses, de paletuviers, ou les maraudeurs saembusquent, se dissimulent dans les roches et fondent sur les convois. Ils choisissent, dahabitude, le moment ou toutes les equipes, attelees a une seule pirogue, lui font franchir 1111 pas difficile. Nos gens ont laoeil a la brousse et la main au mousquet.
Precaution inutile: on nous laisse passer en paix les deux points les plus dangereux. Laun est situe a trois kilometres amont de la bou-cle oil nous trouverons le suivant, nomme Keng-Se-Meteh. Le premier est un barrage rocheux simple, mais donnant lieu, en cette saison, a une chute de plus daun metre. Le deuxieme est celui ou ledocteur Harmand avait vu ses piroguiers casser volontai-rement tous leurs rotins, de peur des Kha. II est double: une premiere passe, orientee de l Ouest a laEst, longe de pres la rive gauche en decrivant une courbe. Elle laisse sur la droite des roches tourmentees formant line sorte de presqualle, tres probablement recouverte aux hautes eaux. Un bassin elargi, mais tres court, separe cette premiere branche du second rapide. Celui-ci, rectiligne, court droit au Sud et ne laisse quaau milieu un chenal etroit. Les eaux say precipitent violemment, mais sans empecher les indigenes de diriger leurs pirogues avec surete. Nous passons sans autre aventure quaun ou deux paquets embarques. Nos piroguiers ne jugent meme pas utile de nous mettre u terre, comme bien souvent j ai du le faire ailleurs. Encore,Precaution inutile: on nous laisse passer en paix les deux points les plus dangereux. La un est situe a trois kilometres amont de la bou-cle oil nous trouverons le suivant, nomme Keng-Se-Meteh. Le premier est un barrage rocheux simple, mais donnant lieu, en cette saison, a une chute de plus da un metre. Le deuxieme est celui ou ledocteur Harmand avait vu ses piroguiers casser volontai-rement tous leurs rotins, de peur des Kha. II est double: une premiere passe, orientee de l Ouest a la Est, longe de pres la rive gauche en decrivant une courbe. Elle laisse sur la droite des roches tourmentees formant line sorte de presqua lle, tres probablement recouverte aux hautes eaux. Un bassin elargi, mais tres court, separe cette premiere branche du second rapide. Celui-ci, rectiligne, court droit au Sud et ne laisse qua au milieu un chenal etroit. Les eaux sa y precipitent violemment, mais sans empecher les indigenes de diriger leurs pirogues avec surete. Nous passons sans autre aventure qua un ou deux paquets embarques. Nos piroguiers ne jugent meme pas utile de nous mettre u terre, comme bien souvent j ai du le faire ailleurs. Encore,
