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Lucon et Palaouan (six annees aux Philippines), I-XII Page 177

Author:
Marche, Alfred
Publication Info:
Ithaca, NY: Cornell University Library, 1886, pg 177

Text on page 177

LE TOUR DU MONDE. 177 La mer de lait (voy. p. 178). a Dessin de Th. Weber, da apres un dessin de M. G. Bauche. LUgON ET PALAOUAN (SIX ANNEES AUX PHILIPPINES), PAR M. ALFRED MARCHE. TEXTE ET DESSINS INEDITS. Charge (Tune mission scientifique par le Ministre de 1a Instruction publique, je ma embarquais le 20 juil-let 1879 sur le Tonquin, transport de la Etat, qui allait me debarquer a Singapore; de la je gagnai les Philippines. La Afrique occidentale ma avait singulierement fatigue ; de ma premiere expedition de decouverte sur TOgooue, avec le marquis de Compiegne, mon ami toujours regrette, de mon second voyage sur ce fleuve en compagnie de Savorgnan de Brazza, ja avais rapporte' de petites miseres, et ma sante na e'tait point en parfait equilibre. Ja esperais me refaire dans le bon air des Philippines. En 1869 ja avais voyage sur la Creuse, un des bateaux de la ligne de Chine. Quelle difference avec le Tonquin, et seulement dix ans apres, sur cette ligne de France en Cochinchine! Le Tonquin est un des nouveaux transports-hopi-taux faisant le service entre Toulon et la lndo-Ghine Fran^aise, et vice versa. II est admirablement con-struit?tant au point de vue de la vitesse qua a celui du confortable a bord. La hopital est vaste et tres bien aere; des manches a LI. a 1315* uv. vent font circuler Fair jusqua au fond des cales, et Ton y respire partout librement. Partis le 20 juillet de Toulon, nous naviguons a partir du 2 aout dans la mer Rouge, accables par une temperature de trente-six degres, sous une atmosphere affreusement lourde. Nous etions tous malades, plus ou moins, et cependant peu da entre nous en etaient a leur premiere traversee. Le 5, vers quatre heures du soir, je vois passer Tau-monier du bord, M. la abbe Boirain : il peut a peine se trainer ; je la engage a prendre de la exercice. A Impossible, me dit-il, je ne puis plus respirer; je vais dans la cabine du lieutenant, pour voir si je na y trou-verai pas un peu da air. A A la priere du soir, pas da aumonier. On le cherche: il est sur son lit, agonisant, et? dix minutes apres, mort. Mort asphyxie, comme disent les hommes de Tart; mort da un coup de chaleur, comme disent les marins. Or cet abbe na etait pas un effe'mine', un douillet, mais, tout au contraire, un vaillant. II avait suivi partout ses marins pendant la campagne de France; deux fois il avait ete blesse sur le champ de bataille. La 12
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