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Le Laos et les populations sauvages de l'Indo-Chine, 1877, XI-XXV Page 264

Author:
Harmand, Jules
Publication Info:
Ithaca, NY: Cornell University Library, 1880, pg 264

Text on page 264

264 LE TOUR DU MONDE. inutile cTessayer une exploration de ce cours da eau. Au contraire, chacun sa empresse de me donner toutes les indications que je desire sur la province de Nam-Nau, dont le chef-lieu se trouve dans la est-sud-est, a six journees de marche. Je me decide alors a prendre cette direction, qui me fera du moins traverser des pays inexplores, ou je finirai peut-etre par rencontrer des mandarins moins timores et plus accommodants. A deux ou trois jours de Nam-Nau, se trouve dans la meme direction une autre province, celle de Phong, qui na est pas tres loin de Kemmerat. Si je ne suis pas heureux a Nam-Nau, je descendrai tater la chance a Phong. De la, si le destin contraire me ferme encore la route de la Annam, je reviens a Kemmerat, pourvoler vers Oubon, et lui faire expier la ruine de mes projets; car en ce moment je nourris contre cet etre execrable une haine feroce. Tels sont les nouveaux projets auxquels je ma ar-rete. Mais me voila de nouveau bien loin du repos, en voyage pour de longs mois, et pour comble dc bonheur, je vais recevoir sur les epaules toute la saison des pluies qui commence. Et toutes ces miseres nou-vellcs en perspective seront payees par de bien maigres resultats : car je na ai plus le materiel necessaire pour ^ Vi ,'^vx A *9 a Succes des boites de sardines (voy. p. 258). rassembler de nombreuses collections, et les pays que je parcourrai de Ph6ng a Oubon ont presque tous dte visitds par MM. de Lagree et Mouhot. Heureusement ma sante est bonne. Mais, aprks tout, ne ddsesperons pas encore, la partie na est pas perdue. Ne voulant cependant avoir rien a me reprocher, ja essaye, sans espoir, de jouer un dernier atout. Je demande au gouverneur de signer de son cachet une declaration (que je me charge de faire parvenir a a Bang-kok) constatant son refus de me donner des hommes pour sortir du Laos. On sa empresse de me la faire delivrer, revetue da une foule de sceaux a la encre rouge, avec un sentiment de satisfaction visible. Je suis pris a mon propre piege, et je suis bien la vie-time des ordres formels qui me concernent. En ddsespoir de cause, je me decide done a pre" vcnir la entourage, a la cantonade, que nous allons a Nam-Nau. Aussi, des le lendemain matin, sans meme que ja aie eu a intervenir le moins du monde, je voyais arriver les porteurs, au nombre de soixante-deux, paS un de moins. Je ne pus meme pas obtenir qua on en renvoyat quelques-uns, car quarante auraient large~ ment suffi. Mais La-khon ma en avait attribue soixante-deux, et Phou-Wa ne pouvait faire autrement que de ma en donner le meme nombre.
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